Comme les Guadeloupéens l’an denier, les Martiniquais sont invités par l’autorité préfectorale à remettre les armes à feu en leur possession dans le cadre d’une campagne appelée « Déposez les armes », qui a débuté samedi 1er février. C’est la première opération du genre dans le département. Elle doit durer deux mois, jusqu’au lundi 31 mars.

Cette campagne vise à éviter la banalisation de la détention et de l’usage des armes à feu. Ces dernières se sont trouvées impliquées dans plusieurs faits divers sanglants, qui ont fait la une de l’actualité de l’île en 2013.

Aucune sanction administrative ou judiciaire

« Aucune sanction administrative ou judiciaire ne sera prise au motif de détention illégale d’arme ou de munitions lors du dépôt », précise l’affiche de promotion de la campagne. Les armes doivent être remises à la police ou à la gendarmerie.

Cette campagne a été présentée, le 28 janvier, au titre de la nouvelle stratégie de prévention de la délinquance et de lutte contre la violence, définie à l’occasion du Conseil départemental de la prévention de la délinquance. Cette instance de concertation réunit le préfet, des représentants du conseil régional, du conseil général et de l’association des maires.

200 armes récupérées à la Guadeloupe lors d’une campagne similaire

La Martinique est le théâtre d’un nombre élevé de violences commises par armes, avec des conséquences souvent dramatiques. En 2013, policiers et gendarmes ont saisi 138 armes à feu. Les armes en circulation dans l’île proviennent aussi bien des cambriolages, que de la transformation d’armes volées ou encore sont importées illégalement.

Deux campagnes de ce type ont eu lieu en 2013 dans l’île voisine de la Guadeloupe, record national de la criminalité cette année-là. Un peu plus de 200 armes et près de 2 500 munitions y ont été récupérées au cours d’une opération en mars et d’une autre en septembre.